J'annonce officiellement aujourd'hui le jaillissement d'un nouveau courant esthétique néo actuel contemporain dit de « l'Internationale No talent No limit ».
J'invite les génies avec ou sans talent néo-actuels-contemporains en rupture avec notre époque actuelle contemporaine à rejoindre « l'Internationale No talent No limit ».
No talent c'est la politique du rebelle appliquée à la « parabole des talents ». No talent parce qu'aux vues de ce que nous réserve le monde actuel contemporain, nous n'avons plus rien à perdre et qu'en conséquence nous n'avons plus peur de rien et surtout pas du ridicule. Une fois le ridicule admis, un champs des possibles s'ouvre alors sans contrainte et sans limite. No talents donc parce que nous n'admettrons désormais aucune unité de valeur ni aucune monnaie d'échange.
La fuite n'est plus envisageable. La seule liberté qui nous reste, c'est de s'extirper de la société contemporaine par des actes artistiques radicaux. Etre radical, c'est s'accaparer le pouvoir, sans attendre d'improbables lendemains qui chantent. Chanter donc, crier même si nécessaire. Inventer, dès maintenant, un monde ludique où les règles ne sont plus des interdits mais des protocoles de jeux sociaux, érotiques, esthétiques, où les règles sont nécessaires et désirées mais jamais obligatoires. Bouleverser l'économie de la domination et du profit. Proposer une économie de l'imagination fondée sur une autre éducation, orientée par le désir et la motivation.
"No talent no limit parce que l'art est partout et tout le temps, parce que l'art c'est ta vie et ce que tu en fais, parce que l'art ne supporte pas les « bons élèves ». L'artiste est et sera toujours le cancre, celui qui ne fout rien ou qui se fout de tout.
Pour ne pas être confondu avec l'art « officiel », nous parlerons de « No art », réalisé par des « No artist », accomplissant des « No show ». Dans le présent immédiat, l'art n'existe pas, il est action. Nous ne refusons pas le passé, nous nous appuyons sur lui pour recommencer. « Recommencer n'est jamais recommencer quelque chose. Ni reprendre une affaire là où on l'avait laissée. Ce que l'on recommence est toujours autre chose. Est toujours inouï. Parce que ce n'est pas le passé qui nous y pousse, mais précisément ce qui en lui n'est pas advenu. »
Le « No art » se dérobe au dispositif conventionnel, le sature ou l'éclate, préférant autre chose qui n'est pas circonscrit dans les possibles autorisés. Le « No artist » est autonome, il n'a pas besoin d'intermédiaires pour être vivant. Le « No show », c'est en finir avec les faiseurs de talents, les gratte-papiers et autres décideurs de tous poils, les adeptes de l'art tertiaire qui n'a fait que produire la mort de l'art.
Nous invitons chacun à faire de sa vie une oeuvre d'art. « No talent no limit » ouvre un nouveau champs d'exploration, où la vie et l'art ne font plus qu'un, où l'art est ce qu'il doit être : une forme de résistance. Nous ne renonçons pas à la société contemporaine, nous nous jouons d'elle pour au final : la saborder. « No talent no limit » n'est pas un acte désabusé mais un éclat de rire déflagrant face au monde actuel.